Si un jour je ne peux plus m’exprimer

» Comment seront utilisées vos directives anticipées ?

En situation d’urgence, le premier geste des professionnels de santé sera de vous réanimer. Mais, si vous avez une maladie grave et incurable, ne pas mettre en œuvre une tentative de réanimation est possible si vous l’avez écrit dans vos directives anticipées.

Si vous ne pouvez plus vous exprimer, le médecin doit donc rechercher, le plus tôt possible, si vous avez écrit vos directives anticipées, en prendre connaissance et les respecter.

Il peut arriver que votre situation médicale ne corresponde pas aux circonstances décrites dans vos directives anticipées. Le médecin demandera alors l’avis d’au moins un autre médecin appelé en qualité de consultant pour que les soins et traitements soient les plus proches possible de vos souhaits. Il informera votre personne de confiance si vous l’avez désignée, ou votre famille, ou vos proches.


» Et si vous ne les avez pas rédigées

Les soins et traitements de confort (prise en charge de la douleur, de difficultés respiratoires, de l’angoisse…), qui s’imposent à tous les soignants, seront bien sûr poursuivis et renforcés si besoin. L’objectif est de permettre une fin de vie sans souffrance.

Même s’il n’y a pas de directives anticipées, si vous êtes un jour hors d’état d’exprimer votre volonté, la loi demande aux médecins de ne pas commencer ou de ne pas poursuivre des traitements qui leur sembleraient déraisonnables, c’est-à-dire inutiles ou disproportionnés, et qui n’ont d’autre effet que de vous maintenir artificiellement en vie.

Dans ce cas, le médecin consultera votre personne de confiance si vous l’avez désignée ou à défaut, votre famille ou vos proches afin de savoir quelle est votre volonté. Il prendra une décision après avoir consulté un autre médecin, en concertation avec l’équipe de soins.

 

♥ En savoir plus

+ La Personne de Confiance : le porte-parole de la personne en fin de vie

+ Les directives anticipées concernant les situations de fin  de vie – HAS

+ La Loi n° 2016-87 du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie

Sources : Haute Autorité de Santé – Octobre 2015